Julia de Funès dénonce les nouveaux dogmes du management : « La bien-pensance menace la vitalité des entreprises »

Julia de Funès, philosophe et experte en ressources humaines, met en garde contre les nouveaux dogmes managériaux qui dominent le monde des affaires, comme l’inclusion et l’intelligence collective. Elle affirme que la bien-pensance engendre un conformisme nuisible et compromet l’agilité et la créativité des entreprises. Alors que les employeurs prétendent favoriser le bien-être au travail, de nombreux employés rapportent un mal-être persistant. Julia de Funès invite tous les acteurs à s’interroger sur ces pratiques et à résister au prêt-à-penser qui anesthésie l’innovation.

Une critique des nouvelles pratiques managériales

Dans un contexte où l’inclusion, la diversité et l’intelligence collective sont prônées comme des remèdes universels, Julia de Funès avertit que ces concepts peuvent devenir tyranniques. Pleines de bonnes intentions, ces initiatives sont souvent édulcorées au point de créer un conformisme inédit. Ce phénomène, baptisé par l’essayiste « vertu dangereuse », réside dans une surenchère de bien-pensance qui finit par étouffer l’énergie et la créativité qui devraient animer les entreprises.

Le mal-être persistant des salariés

Malgré l’accent mis sur le bien-être au travail, nombreux sont ceux qui expriment un sentiment de malheur dans leur environnement professionnel. Julia de Funès attribue ce paradoxe aux effets délétères des dogmes managériaux modernes. Les attentes irréalistes, les injonctions à un bonheur forcé et une tolérance rigide envers toute forme de dissentiment culminent en une atmosphère oppressante, loin des promesses initiales de bienveillance et de liberté d’expression.

Les dangers du prêt-à-penser

La bien-pensance, selon de Funès, supprime toute critique libre en privilégiant des valeurs qui condamnent toute divergence d’opinion. Elle incite les employés à se conformer sans questionner, alors même que les entreprises ont besoin de débats ouverts pour vigoureusement innover. Cette homogénéisation des pensées finit par nuire à la vitalité même des organisations, rendant la dynamique commerciale terne et prévisible.

Un appel à la résistance intellectuelle

Reprenant le rôle de lanceuse d’alerte dans son dernier ouvrage, Julia de Funès exhorte dirigeants et employés à faire preuve de discernement. Elle appelle à un retour à une liberté d’esprit qui respecte la diversité des pensées et accueille la critique constructive. En refusant les diktats d’une bienveillance hypocrite et en promouvant une culture de la pluralité, les entreprises peuvent espérer retrouver leur dynamisme et leur capacité d’innovation.

Conclusion par une ouverture

Tandis que le discours managérial évolue vers des principes de bien-pensance omniprésents, Julia de Funès nous rappelle les valeurs essentielles de liberté, créativité et esprit critique. Par le biais de son analyse incisive, elle nous invite à revisiter les fondements mêmes sur lesquels repose l’efficacité professionnelle et le véritable bien-être des salariés.

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