Pourquoi l’entreprise Kalium a-t-elle surpris tout Issoudun en fermant ses portes ?

La récente fermeture de l’entreprise Kalium a laissé la ville d’Issoudun dans un état de choc, suscitant des interrogations palpables au sein de la communauté. Depuis des années, cette entreprise représentait non seulement une source d’emploi cruciale pour de nombreux habitants, mais également un pilier économique indéniable de la région. Pourquoi une société qui semblait florissante a-t-elle pris une décision si inattendue ? Quelles en seront les répercussions sur l’économie locale, le tissu social et l’avenir des travailleurs touchés ? Ces questions, lourdes de conséquences, méritent d’être examinées de près pour mieux comprendre les enjeux sous-jacents de cette fermeture brutale.

Une trajectoire en dent de scie

On la savait fragile, mais la fermeture de Kalium a tout de même pris tout Issoudun de court. Fondée sur les cendres de l’entreprise Vachet en 2016 par Bertrand Foursy, Kalium semblait avoir trouvé un second souffle. Pourtant, la société, spécialisée dans la fabrication de stores et de bâches, ne parvient pas à éviter la liquidation judiciaire. Ce n’est pas la première fois que la société rencontrait des difficultés, mais l’ampleur de sa chute demeure surprenante.

Des projets ambitieux rapidement avortés

En 2018, Kalium employait seize personnes, dont la moitié provenant de l’ancienne entreprise Vachet. La production était alors en plein essor, fabriquant 50 000 mètres de toiles de protection solaire et 150 000 m² de bâches diverses. Bertrand Foursy visait même un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2020. La crise sanitaire de 2020 aurait pu sonner le glas pour Kalium, mais l’entreprise avait su se réinventer, en produisant des parcloses, des masques et des blouses jetables.

L’innovation pour survivre

En 2021, lors d’une opération de la Chambre de commerce et de l’industrie de l’Indre, Bertrand Foursy présentait un camion-atelier pour la réparation express de bâches de camions. La visibilité était essentielle pour Kalium, qui participait même à l’opération nationale « Place de l’emploi » en mai 2022. La société semblait sortir de la crise plus forte, ayant doublé son effectif pour atteindre trente-deux salariés. Cependant, ces efforts n’ont pas suffi à stabiliser durablement l’entreprise.

Un déménagement problématique

En juin 2024, Bertrand Foursy décide de déménager Kalium dans les anciens locaux de la Spema, situés à proximité du Musée Saint-Roch. À ce moment-là, l’entreprise affichait une situation économique difficile. Quelques mois avant, Kalium avait encore des projets et des espoirs de nouveaux contrats. Cependant, les soucis financiers ont finalement pris le dessus, menant à la fermeture inattendue de l’entreprise.

Les répercussions socio-économiques

La fermeture soudaine de Kalium a eu des répercussions importantes sur le tissu économique et social d’Issoudun. Les trente-deux salariés licenciés se retrouvent désormais à chercher une nouvelle opportunité professionnelle, accentuant le chômage local. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les PME face aux crises et aux fluctuations économiques, et interroge sur les mesures à prendre pour soutenir ces structures fragiles.

En somme, l’aventure de Kalium, marquée par des hauts et des bas, illustre les défis que doivent relever les entreprises locales pour survivre dans un environnement économique incertain. La question demeure: quelles leçons tirer pour éviter que d’autres firmes ne connaissent le même sort ?

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